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Séminaire de Théorie des Nombres

La conjecture du zéro exceptionnel pour GL(3)

Daniel Barrera

( Universidad de Santiago de Chile )

Salle de conférences

le 30 mai 2025 à 14:00

La conjecture BSD prédit qu'une courbe elliptique sur Q\mathbf{Q}, E, possède une infinité de points rationnels si et seulement si sa fonction L s'annule en s = 1. Si E a réduction multiplicative déployée en p – c'est-à-dire si E/Qp\mathbf{Q}_p admet une uniformisation de Tate Cp/qZ\mathbf{C}_p^*/q^{\mathbf{Z}} – alors il existe un analogue p-adique Lp(E,s)L_p(E,s) de la fonction L. Cependant, Lp(E,1)=0L_p(E,1) = 0 indépendamment si L(E,1)L(E,1) s’annule ou non. La « conjecture du zéro exceptionnel » de Mazur-Tate-Teitelbaum, démontrée par Greenberg-Stevens en 1993, stipule que, dans ce cas, la dérivée première Lp(E,1)L_p'(E,1) est bien plus intéressante : elle vérifie Lp(E,1)=log(q)/ord(q)L_p'(E,1) = log(q)/ord(q) x L(E,1)/(période). En particulier, Lp(E,1)L_p'(E,1) devrait s'annuler si et seulement si L(E,1)=0L(E,1) = 0 si et seulement si E(Q\mathbf{Q}) est infini ; et mieux encore, elle présente un lien surprenant avec la période de Tate q, via le « L-invariant » log(q)/ord(q).

Dans cet exposé, j'aborderai le phénomène du zéro exceptionnel pour des représentations automorphes de GL(3). Il s'agit d'un travail en commun avec Andy Graham et Chris Williams.